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Nous sommes deux copines de longue date, toutes aussi différentes que complémentaires :

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Qui sommes-nous ?

Qui sommes-nous ?
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Salut, moi c’est Lou-Andreas. J’ai bientôt 24 ans et j’ai fait des études de design. Je travaille depuis peu dans une équipe de vulgarisation scientifique qui s’appelle “La Physique Autrement” à l’Université Paris-Saclay, où nous menons des projets en collaboration avec des designers pour expliquer la physique.

J’ai toujours été intéressée par la transmission et le partage de savoir, et plus particulièrement par le fait d’imaginer des stratégies pour rendre l’apprentissage plus attrayant. 

Aujourd’hui j’en ai fait mon métier dans le domaine de la physique, mais je ne demande qu’à l’exercer dans le plus de champs possibles. Alors vous imaginez bien que quand Victoire m’a proposé le projet, j’ai sauté sur l’occasion !

Holà, moi c’est Victoire

J'ai 24 ans, je suis étudiante en médecine à Paris, je viens de passer mon concours de fin d’études (après 6 ans) qui me permet de devenir gynécologue (6 ans de formation encore, et oui ça ne se termine jamais !). Je commence mon internat de gynécologie-obstétrique en novembre, en attendant j’ai 4 mois de libre. 

Je suis depuis longtemps attirée par l'humanitaire, et m'intéresse beaucoup aux questions de l'égalité hommes-femmes, du droit à l'éducation et à la formation et d’accès à la santé. Je pense que l’émancipation des femmes passe avant tout par la connaissance de leur propre corps. L'accès à l'information, l'éducation sexuelle et la communication à propos de ces sujets sont alors des solutions pour mieux comprendre son corps, celui de l'autre et ainsi faire nos propres choix.

Je profite donc de ces quelques mois de libre pour monter un projet en Colombie avec l’association Caminos de Esperanza autour de la prévention et de l’éducation sexuelle. Pour m’accompagner dans cette aventure, j’ai tout de suite pensé à Lou-Andreas, vous allez comprendre pourquoi !

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Au programme

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Au programme

Éducation sexuelle

Nous allons aborder 5 thèmes

                - L’anatomie, la fonction des organes génitaux et le cycle menstruel 

                - La sexualité, le désir et le plaisir féminin et masculin 

                - Les rapports hommes-femmes, la répartition des rôles, les aspirations de chacun, la                                séduction et le consentement 

                - La contraception 

                - Les maladies sexuellement transmissibles 

A travers différents ateliers

                - Moments créatifs (pâte à modeler, puzzle, dessin, fabrication d’un kit sur l’anatomie                               féminine…)

                - Jeux de société revisités 

                - Quiz et concours (sur l'anatomie, les moyens de contraception...)

                - Mises en situation à travers des jeux de rôles

                - Échanges culturels (films, séries, livres, podcasts, comptes sur les réseaux sociaux)

                - Groupes de parole de composition variée (âge et sexe)

                - Entretiens personnels pour échanger de manière plus intime 

En s’appuyant sur différents moyens

                - Ressources de Gynécologie Sans Frontières (jeu de l’Oie, outil de photolangage, kits de                          contraception, atlas d'anatomie)

                - Jeux Topla

                - Kit Les Parleuses de Fanny Prudhomme

                - Références culturelles (films, séries, podcasts, comptes sur les réseaux sociaux...)

Précarité menstruelle

Pour lutter contre la précarité menstruelle, nous proposons de confectionner des culottes menstruelles.

Avec l’aide de @_marionlouisa_ (à retrouver sur Instagram), créatrice de tutos couture et de la marque Marilou Studio, nous avons réalisé un tutoriel pour la confection des culottes. 

L'idée est de monter un atelier couture sur place pour fabriquer les culottes menstruelles avec les femmes qui en ont besoin, et pourquoi pas d'organiser un concours ou un défilé.

Avec le tuto traduit en espagnol, les filles et les femmes du quartier vont pouvoir continuer à fabriquer ces culottes une fois que nous serons parties. 

Bien évidemment ce tuto est destiné à toutes celles que ça intéresse, en Colombie, en France ou ailleurs !

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@_marionlouisa_ et Victoire

El barrio Arenal, Barrancabermeja, Colombia

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El barrio Arenal
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Vue de Barrancabermeja en drone © Noimitar Lab

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Les maisons en enfilade du Barrio Arenal

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Un moyen de transport inédit

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Une fin de journée au calme

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Louisa, Victoria et leur cousine

Un mélange de cultures

Barrancabermeja est une ville de 320 000 habitants dans la région de Santander, sur les rives du Rio Magdalena.

Elle est l’une des villes les plus récentes de Colombie, fondée en 1922, et le foyer de la plus grande raffinerie de pétrole du pays.

La culture de Barrancabermeja a été largement influencée par les mouvements migratoires provoqués par le boom pétrolier et il y existe aujourd’hui de grandes disparités au niveau des richesses.

La ville est entourée de bidonvilles dont le barrio Arenal où est implantée l’association Caminos de Esperanza et où nous allons mener notre projet.

Une intimité limitée

Dans le barrio Arenal, les jeunes savent très tôt ce qu’est un rapport sexuel, par la proximité dans laquelle ils vivent avec leurs parents et frères et sœurs. Il y a très  peu d'intimité, c’est un sujet qui est couramment abordé mais pas forcément de la meilleure manière. Par exemple, une insulte largement employée est gonorrea qui signifie gonorrhée, une maladie sexuellement transmissible. Malgré l’imprégnation sexuelle dans la vie courante, il reste encore des tabous très forts, notamment autour du plaisir masculin et féminin.

Imprégnée de machisme

Le machisme est très imprégné dans le quartier, les hommes ont des droits que les femmes n’ont pas (comme l’infidélité). 

Cela se ressent au niveau de la contraception, qui est le problème des femmes. La stérilisation tubaire est très courante après avoir eu des enfants mais la vasectomie chez les hommes (qui est une opération beaucoup moins risquée et moins invasive) n’est souvent pas imaginable pour eux, l’associant à la perte de leur virilité. 

La méthode la plus employée reste le retrait (qui est aussi la méthode la moins fiable) et lorsqu’une grossesse arrive l’homme accuse régulièrement sa femme d’avoir été infidèle. 

De plus la contraception d’urgence n’est pas vraiment employée, car beaucoup l’associent à un avortement (pour rappel cette méthode bloque l’ovulation et est inefficace en cas de fécondation).

Il y a donc encore de grandes méconnaissances sur le sujet de la contraception, et beaucoup de femmes se reposent sur la “méthode de grand-mère”, un grand verre d’eau et un jus de citron après le rapport sexuel. 

 

Concernant les maladies sexuellement transmissibles, la plupart des hommes ne veulent pas utiliser de préservatifs car cela diminue leur plaisir et selon eux ils n’en ont pas besoin car leurs femmes ne vont pas voir ailleurs (donc pas besoin pour eux de se protéger).

 

 

 

La précarité menstruelle

A propos de la précarité menstruelle, les jeunes filles et les femmes vont souvent acheter leurs serviettes hygiéniques une par une à la supérette, n’ayant pas assez d’argent pour acheter un paquet entier. Les magasins sont parfois amener à leur faire des crédits quand elles n’ont pas les ressources suffisantes sur le moment. Elles doivent donc réserver les  serviettes hygiéniques lorsque cela devient vraiment nécessaire et il arrive que les jeunes filles ne puissent pas aller à l’école quand elles ont leurs règles.

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En Colombie, un contexte particulier

Colombie

Un conflit armé persistant

Le 24 novembre 2016, au terme de 52 ans de conflit armé, un accord de paix a été signé entre le gouvernement colombien et les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). 

Si dans l’ensemble la situation montre aujourd’hui une nette amélioration, "la plus grande catastrophe humanitaire de l’hémisphère occidental" a fait 220 000 morts, 40 000 disparus et 6 millions de déplacés.

Cependant, la violence persiste en Colombie et au moins cinq autres groupes armés (ELN, EPL, Dissidences des FARC, Clan del Golfo, Autodefensas Gaitanistas de Colombia) continuent à mener des actes de violence et de barbarie parmi la population civile.

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Vue de Bogota depuis le Monserrate

Des violences sexuelles omniprésentes

En 2019, 282 800 femmes ont survécu à des violences sexuelles. Sur les victimes entrées en contact avec le CICR (Comité International de la Croix Rouge) entre 2014 et 2016, 1 sur 5 présentait une grossesse non désirée. Afin d’y mettre un terme, bon nombre de femmes ont recours à des pratiques dangereuses qui mettent en danger leur intégrité physique. L’absence de soutien psychosocial pendant la grossesse, conjuguée à la stigmatisation et à la discrimination que subissent ces femmes, rendent les enfants plus vulnérables et les exposent à l’abandon et à la maltraitance.

La ministre de l’Education en 2016, Gina Parody, rappelait que 19 % des collégiennes tombent enceintes et que les cas d’abus sexuels ont lieu le plus souvent à l’encontre de filles âgées de 5 à 14 ans au sein du cercle familial.

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Accueil à la fondation avec une danse traditionnelle

Contraception, grossesses et avortements

Si le taux de natalité n’est que de 2 enfants par femme environ aujourd’hui en Colombie, le taux de grossesses de jeunes filles entre 15 et 19 ans est en augmentation depuis 1990. Aujourd'hui, 1 adolescente colombienne sur 5 est enceinte ou l'a été

Selon le service national des statistiques colombien, 20% des enfants nés en 2018 étaient de mères âgées de 10 à 19 ans (contre 2% en France). 

Outre les maladies sexuellement transmissibles, l'OMS souligne un risque de décès maternel 4 fois plus élevé parmi les adolescentes de moins de 16 ans en Amérique latine.

 

Au niveau de la contraception, le DIU (stérilet) est très utilisé ainsi que la pilule. La stérilisation féminine est également très pratiquée après avoir eu des enfants. 

 

Le droit à l’avortement est partiel en Colombie depuis 2006. Les femmes ont le droit d’avorter en cas de viol, de grave malformation du fœtus ou de danger pour la vie ou la santé de la femme enceinte.

Les autorités évaluent à 400 000 le nombre d’avortements clandestins pratiqués tous les ans. De 2006 à janvier 2020, seul 74 500 avortements ont été pratiqués légalement

"Les femmes qui ont été violées ou qui craignent pour leur vie manquent d’information, ou craignent de s’adresser à un centre de soin officiel. Nombre d’équipes médicales compliquent les démarches à suivre et multiplient les documents à fournir, quand elles n’invoquent pas l’objection de conscience collective pour refuser de pratiquer un avortement légal", rappelle Mme Cocoma de l’association Women’s Link Worldwide.

 

"Les femmes qui vivent à la campagne, loin des centres de santé, ou celles qui, en ville, disposent de très faibles ressources sont évidemment les plus pénalisées par ces difficultés, celles qui en ont les moyens avortent toutes dans d’excellentes conditions” précise Florence Thomas, féministe franco-colombienne.

 

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Sortie du doudou

La crise sanitaire malgré tout

Les mesures mises en place par les autorités pour contrôler la pandémie de COVID 19 ont entraîné la chute de l’économie provoquant une crise alimentaire dans le pays. Le confinement mis en place a également participé à l’augmentation de la violence domestique contre les femmes

 

En concentrant les soins sur la prise en charge des patients COVID, certains services de santé ont dû fermer, notamment les services de santé des femmes, de planning familial et de VIH.

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Vendeuse ambulante de poisson dans le Barrio

Nos sources fiables

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